- 20 mars 2016 - Allemagne
REFUGIES : IL FAUT SEPARER LES CHRETIENS DES MUSULMANS
« Si on choisit de mettre à part – pour leur sécurité – les homosexuels, il faut en faire bien plus pour les chrétiens » estime, d'une manière discutable, le responsable de la pastorale des migrants du diocèse de Eichstätt.
Dans une longue interview publiée le 15 mars par le site de l’épiscopat allemand, le Père Andreas Thiermeyer qui est aussi archimandrite de l’Eglise gréco-catholique, justifie ses propos par le fait que la vaste majorité des réfugiés est de confession musulmane. Pour eux – et surtout pour les plus intégristes, le chrétien est traité « d’incroyant » ou « d’impur ». Cet ostracisme se vit douloureusement dans la cohabitation des lieux d’accueil, et il arrive qu'il atteint des scènes de violence
Sur le plan fédéral, le gouvernement vient d’ailleurs d’annoncer un renforcement des mesures de protection interreligieuse concernant cette fois les femmes et les enfants dans les lieux d’hébergement des réfugiés.
Dès 2013, l’évêque d’Eichstätt, Mgr Gregor-Maria Hanke, était persuadé que l’Eglise avait son rôle propre à jouer dans l’accueil des réfugiés. C’est pourquoi il fut le premier à nommer un prêtre responsable de la pastorale des immigrés. Grâce à ses contacts – il a parcouru plus de 54.000 kms en un an – le Père Thiermeyer a pu mettre sur pied des cours d’allemand, trouver des prêtres qui puissent, comme lui, présider des liturgies propres aux Eglises du Moyen Orient. Grâce à l’ONG « L’Eglise en détresse » il a pu fournir des Bibles et du matériel catéchétique.
Si pour tous les réfugiés il y a deux priorités : apprendre l’allemand et trouver de ce fait du travail, tous ne pourront pas être intégrés. Cela concerne les musulmans très rigides pour lesquels il n’y a pas d’égalité entre homme et femme et qui n’admettent que difficilement la liberté de croyance et d’opinion. S’ils ont droit à la même aide et au même accueil, il ne leur sera pas possible de rester de façon permanente en Europe.
Le P.Thiermeyer s’en prend assez violemment à ce qu’il appelle « les égoïsmes européens » qui refusent d’avoir une politique basée sur les valeurs européennes face à des personnes menacées dans leur existence. S’il exprime sa gratitude à la chancelière Angela Merkel d’avoir agi suivant ses convictions, il est certain que l’Allemagne, à elle seule, ne pourra pas accueillir sans discontinuer les réfugiés.
Par contre l’Europe en tant que continent peut très bien le faire actuellement pour 40 ou 50 millions qui ne sont que les avant coureurs des 30 à 50 millions victimes des changements climatiques qui frapperont dans dix à vingt ans. Il faudra bien qu’un jour ou l’autre, l’Europe ouvre ses portes et leur rendre ce qu’elle leur a pris. « Cela fait trop longtemps que nous avons vécu au dépend des autres ». (Source : KNA.)
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